samedi 27 février 2016

Coup d'arrêt pour Florian Gomet mais ce n'est que partie remise avant un nouveau départ avec une autre approche.

Pierre

 

Retour à la case départ


J’ai commis une erreur de calcul grosse comme les Rocheuses, fruit de mon inexpérience, en sous-estimant le poids de ma luge. Après 40 kilomètres où je n’avais qu’à suivre les traces des motoneiges, je me suis retrouvé aux portes de Dodo canyon, le début des montagnes. Les conditions étaient bonnes, bien que les nuits à -40° furent fraiches, et la neige assez compacte pour skier, mais ma luge, trop lourde, s’enfonçait derrière moi. Au lieu de glisser à la surface de mes traces, je me retrouvais à haler une sorte de herse qui rendait ma progression presque impossible. Après 4 jours à pousser de toutes mes forces sur les carres de mes skis, le seul exploit accompli fut de trouer une paire de chaussettes neuves. Avec beaucoup d’amertume, j’ai décidé de faire demi-tour avant de casser du matériel ou de m’abimer et d’avoir besoin de secours. Dimanche soir, après une petite semaine d’aventures, je rentrais à Norman Wells, où Margrit et Harold m’attendaient auprès d’un bon repas qui m’a surtout réchauffé le cœur. Puis, après une douche froide revigorante, je n’avais qu’une question en tête : quand est-ce que je repars ? Pendant les trois jours du retour, j’ai eu tout le temps de ruminer ma défaite et d’élaborer de nouveaux plans. La stratégie est simple : diviser par deux le poids de mon équipement, en outre, j’ai encore trois semaines devant moi pour une nouvelle tentative. Pour alléger de façon significative mes impedimenta, je n’ai d’autres solutions que de bénéficier de ravitaillements par les airs. Le lendemain de mon retour, je me suis donc renseigné auprès des pilotes d’avions et d’hélicoptères pour savoir s’ils avaient prochainement une mission dans les montagnes. A ce jour, rien n’est programmé de leurs côtés et je n’envisage pas de louer leurs services pour mon compte personnel. En attendant, j’ai trié sur le volet les affaires réellement indispensables et suis prêt à repartir. Si aucune opportunité ne m’était offerte dans les semaines à venir, il me faudrait attendre le mois de juin, le temps que tout dégèle, encore une longue attente en perspective…
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